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Un p'tit bout de monde
2 décembre 2012

El Valle Sagrado‏

Je me réveille avec une journée assez libre devant moi puisque je n'ai rien booké hier.
Je pense prendre un bus public pour Pisaq, de là, je verrais.
Diego, qui a son tour à 8h40 dors encore dans son lit (je précise pour Elsie et son esprit tortueux et imaginatif...).
C'est sans compter sur Jimmy, notre sympathique rabatteur qui me choppe à la sortie des toilettes (litteralement...) et me dit qu'il reste une place pour le tour de la vallee sagrado et que je ne peux payer que 25 soles (Diego a déboursé 30 pour le même tour hier soir) et que l'arrêt au marché de Pisaq est de 1h minimum.
Va pour un tour donc.

En allant vers le bus, je tombe sur Chantal et Helene, les super quebequoises de Colca. On se donne rendez-vous pour aller diner ce soir. Je compte bien les entrainer à Mama Africa pour aller écouter de la salsa.

Martin Martinez (cela ne s'invente pas...) est notre guide pour la journée . Il nous abreuve d'informations en espagnol et anglais tout au long du trajet.
La zone de Cusco est couverte d'eucalyptus, et nous traversons des bois couverts de ceux-ci et de Cahonia, un arbre natif de la région (je ne garantis pas l'orthographe du nom des plantes... je fais plutôt dans le phonétique).

Les maisons des villages que nous traversons ont des petites figures de terre cuite (en forme de taureau). Ceci est censé porter bonheur au propriétaire de la maison.

 

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Pommes de terres, oca, avoine, quinoa, querecha, mais, etc... constituent les principales cultures de la vallée.

Nous nous arrêtons au petit marché artisanal de C'orao ou j'en profite pour prendre des photos des fameuses figurines de boeufs et ou j'achète un petit cadeau pour Louise qui depuis 3 mois s'occupe de ma base arrière à Paris (réception de mon courrier et surtout des paquets que je m'envoie).

La prochaine ville est Pisaq, une ancienne ville coloniale espagnole (re)créée en 1572. Elle est connue pour ses ruines, les plus belles de la vallée sacrée et aussi pour son marche artisanal. En effet, Pisaq abrite les fabriques de bijoux en argent de la region. Elle est bordée par le Rio Bilcanota qui est un affluent de l'Amazone. Nous ne nous y arrêtons que 30mn, le temps de visiter un atelier de fabrication de bijoux et pour moi de faire un peu (pas assez) de shopping pour mon prochain colis vers Paris : pelotes de laine d'Alpaga à prix imbattable, une echarpe et des boucles d'oreille en argent très finement ciselées.

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Après 7km de bus, nous arrivons aux grandioses ruines de Pisaq. Il s'agit principalement de terrasses agricoles que surplombent les ruines de deux villages incas.
Ces terrasses étaient utilisées pour des expérimentations agricoles, notamment pour la culture de la pomme de terre (parmi 45 types de plantes cultivées ici).
Le système d'irrigation est constitue de canaux desservant chacune des terrasses.
A Pisaq, se trouve également le plus grand cimetière Inca de la région (4850 tombes), creusé à même la colline composé d' alcoves dans lesquelles les corps sont déposés en position foetale (ceci pour que les corps soient en contact direct avec la Pachamama : la mère Terre).
La plupart de ces tombes ont été profanées par des pillards voulant voler l'or et l'argent s'y trouvant.

 

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Pisaq était une capitale régionale, très importante de l'empire Inca. C'était la ville d'une zone agricole importante. Y figurent donc tous les bâtiments afférents à sa situation : centre astronomique, édifices religieux, temples, etc.
La majeure partie de la population vivait dans la plaine. Vivaient sur cette montagne les personnes importantes : prêtres, gouverneurs, etc.
Les ruines sont belles, les murs ont au moins 40 cm d'épaisseur alors que les pièces, elles, sont minuscules. C'est assez étonnant, mais certainement expliqué par le fait que le haut de la montagne est peu étendu et que la place manque (un peu comme les cages à lapin parisiennes...)
Des escaliers étroits relient les différentes terrasses et pièces, des niches y sont prévues pour mettre des bougies permettant de les éclairer la nuit.

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Nous rembarquons dans le bus (vous avez deviné qu'a 25 soles la journée, la taille du groupe relève plus du troupeau que du tour particulier...) pour aller déjeuner dans le bourg de Urubamba. Comme mon intestin est un peu dérangé par dieu seul sait quoi (jus de fruits d'hier ? Trop de pepino au petit dej, il faut que je me calme avec ce fruit, vu les quantités que je me boulotte, cela devient obsessionnel...) je remplace le dejeuner buffet par un Coca Cola et une soupe légère au poulet et aux vermicelles (enfin, la légèreté peruvienne : avec une grosse patate cuite à l'eau au milieu...).

Nous redemarrons en début d'apres-midi afin de nous rendre à notre prochaine étape la vallée d'Urubamba et les ruines de Ollantaytambo. Site de la dernière bataille entre les Incas et les espagnols au 14eme siècle mais surtout ville inca qui rassemblait batiments astronomiques, gouvernementaux, religieux, etc. Je dis rassemblais car il n'en reste que de grands blocs de pierre et quelques murs surplombant d'immenses champs en terrasse.

Sur la montagne face à la citadelle principale : un autre temple, un grenier à céréales et une sculpture géante de Tunupa, envoyé du dieu Wiracocha (la source du savoir).

 

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Le premier jour du solstice d'hiver,il y a une illumination parfaite de l'entrée du complexe, ce qui illustre l'importance de l'astre pour les incas qui en tenaient compte non seulement dans leurs cérémonies et croyances mais également dans leur architecture.
Les animaux symboliques de la terre, du monde réel et du ciel sont respectivement le serpent, le puma et le condor. Ils sont représentés ici par des sculptures dans la pierre (très abîmées les sculptures).

Les bâtiments astronomiques étaient construits avec des pierres de 8m sur 1m80, ttransportées le long de la montagne grâce à un plan incliné, des rondins de bois et de petites pierres.

Après Ollantaytambo, nous nous dirigeons vers Chinchero qui mele au sein du même site temples incas et église coloniale espagnole.
L'intérieur de l'église est couvert de peintures de fleurs et de personnages de couleurs vives sur les murs et tout le plafond. Toutes ces peintures sont faites avec des pigments naturels issues des plantes et cochenilles de la region.
L'altar est sculpte dans du bois de madera. Il est couvert de feuilles d'or un peu vieilli venant de Potosi.
L'église a un charme certain.

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Puis nous nous arretons à un atelier de tissage ou de jeunes femmes nous expliquent les differentes plantes utilisees pour teindre la laine : cochenille pure pour le rouge, cochenille et sel pour l'orange, cochenille et citron pour le jaune (cela marche aussi avec du choux fleur bouilli), mais rouge pour le bordeaux, une autres sorte de mais encore pour le bleu, la feuille de chilca pour le vert, etc.

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Nous rentrons à Cusco à 19h30. Pour finir en beauté, nous prenons pour y rentrer la même route que celle empruntée par le conquistador Francisco Pissaro en 1533 lors de sa conquête de la ville inca.

Ceci (l'heure d'arrivée, pas la conquête espagnole de la ville...) me laisse juste le temps de déposer mes achats à l'hotel et passer à la pharmacie acheter de l'Imodium avant de retrouver le filles pour diner.

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Commentaires
C
U plaisir de te suivre comme toujours :) .
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