Geyser del Tatio et rencontre innatendue à San Pedro
Départ à 3h30 pour les Geyser del Tatio à 4321 mètres d'altitude.
Nous partons tôt car les fumerolles qui se dégagent des geysers ne sont visibles qu'au lever du soleil et jusqu'à deux heures après celui-ci.
Après deux heures de cahots dans un mini-bus, nous arrivons au site au soleil levant. Le paysage est surreel avec des volutes de vapeur qui se dégagent du sol.
Fabiola, notre super guide est tres dynamique et elle nous abreuve d'informations.
La formation des fumerolles est issue de la rencontre entre de l'eau et le magma en fusion à 25km de profondeur sous de la roche de silice (a 1600 degrés). De l'eau souterraine vient des montagnes alentours. Le contact entre l'eau et la roche brûlante forme de la vapeur.
L'eau errode la silice et crée des formations appelées geysers, rochers en forme de sextatlon. L'eau qui en jaillit est à 85 degrés celcius.
L'endroit ou l'on se trouve était une montagne sacrée pour les atacameniens.
En langage likan-antai l'endroit s'appelle : Tatio Malku (Tatio : grand père pleurant; Malku : montagne sacrée)
Nous prenons un solide petit déjeuner puis nous allons nous baigner dans des bassins alimentés par l'eau chaude des geysers avant de repartir pour le village de Machuca.
Fabiola est très drôle et nous donne des informations sur les animaux que l'on croise en chemin.
Nous voyons de grands troupeaux de vicunas (ou vigognes). Ces camelides non domesticables produisent 180g de laine par an, très très fine (plus que celle du cachemire), difficile à récolter car lorsqu'on essaye de les domestiquer, elles se jettent sur les murs pour se suicider. Les vigognes vivent en troupeau : 1 male et plusieurs femelles, ce sont les femelles qui choisissent leur male, celui-ci doit donc les protéger suffisamment et leur trouver de la nourriture en quantité suffisante, sinon elles rejoignent le troupeau d'un autre male. Le male reconnait à l'odorat si une femelle est fertile ou pas. Les vigognes vivent sur un territoire qu'elles marquent avec leurs excréments.
Nous croisons un troupeau de lamas, dont deux copulants (photo jointe histoire de continuer dans le voyage à thème lubrique en Amérique du Sud...)
Puis nous arrivons au village de Machuca ou vit uniquement une seule famille qui vit de la vente d'empanadas, de brochettes de lama et d'articles en laine de lama aux touristes.
Cette famille change tous les 6 mois. Les familles des environs se réunissent et décident quelle famille va emménager dans le village pour les six prochains mois afin de profiter de la manne touristique.
Tandis que les tombereaux de touristes déversés par les mini-bus dévorent les chaussons de pate frite, je vais voir la petite église en terre adorable juchée sur une colline. En 2006 lors de ma premiere visite, il y avait 2 mini-bus avec une vingtaine de visiteurs en tout et un petit vieux qui grillait 4 brochettes de lama. Aujourd'hui, il doit bien y avoir une centaine de personnes et au moins huit indiens pour animer le tout. Ravages du tourisme de masse.
Nous repartons pour San Pedro ou nous arrivons en début d'après-midi.
Cet apres-midi, j'ai prevu de cuisiner un moelleux au citron pour ma randonnee du lendemain. Je me met donc en quete des ingredients necessaires.
Je trouve presque tout au mini-market sauf la levure.
Marie, la proprietaire de la guest house me conseille d'aller voir à la boulangerie francaise qui est après le parking. Je m'y rend et profite pour acheter une baguette au fromage bleu et aux noix et bavarder un peu avec Arthur, le boulanger qui me refile assez de levure pour cuire 4 cakes.
En rentrant à la guest house, je tombe de manière tout à fait inattendue sur Francois, un copain en voyage organisé avec Alibert.
Nous allons prendre un jus de fruit frais et nous nous balladons dans le village d'abord seuls puis rejoins par un de ses covoyageurs, Francis. En effet, ils ont deux heures de "libre" cet apres-midi la (...)
Je les laisse à l'heure de leur rendez-vous avec leur guide pour aller preparer mon gateau.
Après 2 heures de préparation et cuisson, le résultat n'est pas mal malgré le fait qu'il est assez difficile de zester 3 citrons sans zesteur et que je ne sois pas tout à fait arrivé à monter les blancs d'oeufs en neige sans fouet (à la fourchette, c'est impossible!)
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Recette de mon moelleux au citron :
Pour 6 personnes :
• 4 œufs
• 130 g de sucre (2/3 tasse)
• 80 g de beurre ou de margarine (6 cuillères à table)
• 120 g de farine (1 tasse)
• 1 sachet de levure chimique (1 cuillère à table de poudre à pâte)
• jus et zeste de deux citrons non traités
Séparez les blancs des jaunes d'œufs. Dans une jatte, battez les jaunes avec le sucre et le citron jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez le beurre fondu, la farine et la levure. Battez les blancs en neige avec une pincée de sel et incorporez-les délicatement à la préparation. Répartissez la pâte dans un moule carré (20×20 cm) ou un moule à manqué beurré et fariné. Enfournez environ 20 minutes dans le four préchauffé à 180° (th.6). Laissez refroidir le gâteau et saupoudrez-le de sucre glace.
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Je bavarde un peu avec un francais voyageurs dans le patio de ma guest house puis vais booker mon trip de 3 jours vers la Bolivie avant d'aller me coucher tôt car je n'ai dormi que 4 heures la nuit passée.
Tour Geyser du Tatio avec Andes Travel : 16000 pesos
Droits d'entree aux Geysers : 5000 pesos
1 baguette roquefort/noix à la Frenchureria : 1500 pesos (leur brioche est delicieuse parait-il)
Sachet de levure : 200 pesos
1 oeuf : 120 pesos
400g de sucre : 400 pesos
3 citrons : 400 pesos
1 plaquette de 125g de beurre : 400 pesos