La Paz
J'adore La Paz
Déjà en 2006, j'y avais passé une bonne semaine.
Les bâtiments, les gens, les étals dans la rue où on peut acheter tout et n'importe quoi.
La nourriture parfois délicieuse et parfois étonnante (...) bref, une capitale comme je les aime.
Arrivée en fin d'après-midi après un long voyage de plus de 24h (puisque j'ai quitté San Pedro la veille a 12h...), je me dépêche de trouver un petit hotel rue Sagarnaga (le Kao San Road La Pazien...en moins pire), Hotel La Montañe. Prix de la chambre avec salle de bain individuelle et télé cablée 90 bolivianos. Imbattable !
Je sors pour aller grignotter avant de me coucher car mis a part un plat minuscule de rigatonis aux saucisses, rien de nous a été servi durant les 7 heures de bus d'Arica.
Et là, bonheur, plein de petits étals de nourriture de rue : sandwich a la viande et oignons sautés pour 5 bolivianos, Fideos (nouilles) avec une escalope milanaise extrafine pour 3 bolivianos et me voilà calée. Je regardee un film en anglais complètement stupide dans mon lit et je m'endors épuisée.
Le lendemain, je vais au marché dejeuner d'un Api (boisson élaborée avec des grains de maïs violet du sucre et de la cannelle. Elle se boit chaude avec du lait condensé) et de buñuelos (beignets). Depuis 2006, tout le marché a été completement détruit et refait. Le doux capharnaum de l'ancien marché a été remplacé par des stands bien organisés par theme. Moins sympa mais plus facile de s'y retrouver je suppose...
Je vais me balader dans les rues, je rode au marché de la Itcheria (marché aux sorcieres) avec ses fœtus de lama séchés, ses feuilles de coca, ses encens et, bien sûr, ses sorcières. Je reviens au marché central a midi pour déjeuner d'un almuerzo typique : caldo balco (soupe de légumes et riz dans laquelle flottent deux minuscules morceaux de viande) et de fideos (pates) a la viande hachée et oignons sautés. En guise de boisson, un api froid. Le tout pour 7 bolivianos, soit moins d'un euro.
Je me reballade dans les rues, vais a la Plaza de Armas pour observer les gens qui passent et achete le journal pour essayer de comprendre les conséquences du Censo apres-demain.
Le 21 novembre, la Bolivie compte ses habitants. Et pour se faire, tout, je veux bien dire TOUT est bloqué : écoles, administrations, magasins, transports, circulation dans les rues, restaurants, marchés, etc. Bref la galere... Le grand n'importe quoi bolivien.
Si je souhaites rester en Bolivie, il faut que je reste 24 heures enfermée dans ma chambre d'hotel. Pas trop envie en fait... Du coup, je décide de passer au Perou demain. Ca va etre un peu galere car en prévision du censo, les bus directs pour le Pérou ne circulent pas le 20 novembre (ne pouvant pas faire le trajet inverse le 21...), du coup il va falloir enchainer les mini-bus. Une journée assez sympathique en perspective.
Pour me donner du courage, je retourne au marché m'engoufrer une gigantesque salade de fruits au yaourt, a la glace et aux céréales :-D